Je m’en suis rendue compte au collège, quand j’ai arrêté mes cours de flûte traversière à l’école de musique dans laquelle j’étais inscrite pendant quelques années. Les journées de cours et le travail à fournir au collège représentaient une trop grande charge de travail pour moi qui, en plus, était en difficulté scolaire. Je n’avais plus le temps et l’envie. Et puis mes samedis étaient comblés par des cours de soutien privé en maths et en anglais. D’ailleurs, en l’écrivant, je me rends compte que le travail a toujours occupé une grande place dans ma vie. Mon éducation y est pour beaucoup, c’est certain. Aujourd’hui, j’apprends à briser ce schéma, cela prend du temps, mais c’est important pour moi d’atteindre cet équilibre et de contrer mon penchant obsessionnel.

Et puis en ce qui me concerne, je sais que je ne peux pas bien faire deux choses en même temps. Et ça m’énerve un peu ce cliché de dire que les femmes y arrivent plus facilement. Je pense que cela varie d’une personne à l’autre, peu importe le sexe.

Quand j’étais réceptionniste dans des hôtels, je détestais devoir répondre au téléphone pendant que je parlais à un client.e, parce que un, je n’aime pas être coupée dans mon élan, et deux, j’aime bien aller au bout des choses. En étant sollicitée partout à la fois, ça génère du stress chez moi et mon hypersensiblité me rappelle à l’ordre.

Evidemment, certaines situations me poussent forcément à jongler avec mon emploi du temps, mais je catégorise toujours mes tâches et c’est là que mon sens de l’organisation m’évite la noyade. Oui, c’est réellement ma bouée de sauvetage et c’est pour cela que je suis adepte des To Do List. Elles me permettent d’anticiper et de faire les choses au fur et à mesure, sans paniquer.

D’ailleurs, apprendre à accepter et à gérer mes émotions m’aident aussi dans ma planification quotidienne, et vu que je suis quelqu’un de pragmatique et réactif, c’est un atout qui me sert énormément tant que je m’écoute et que n’accumule pas les missions à accomplir.

Point trop n’en faut.