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Late Bloomer so what

#Episode6 Être authentique

By avril 9, 2023avril 10th, 2023No Comments

parce qu’on y gagne,

à être soi.

Définition : Une personne authentique est une personne droite et sincère, quitte à choquer ou à déplaire.

C’est parfois un long voyage, et on traverse quelques tempêtes intérieures, c’est en tout cas ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui.

Je sais maintenant que même quand j’habitais à l’étranger, je n’étais pas véritablement authentique parce que je trimballais avec moi mes casseroles (mes traumas d’enfance) et que je le veuille ou non, j’étais inconsciemment dans des schémas répétitifs.

Pour autant, c’est en partant que j’ai commencé ce périple vers la quête du soi, et breaking news, c’est fastidieux et pas toujours agréable. Mais comme je m’étais éloignée physiquement d’un environnement et d’un entourage familier, je me sentais enfin libre de faire ce que bon me semble et d’être enfin qui j’avais envie d’être. Personne n’attendait de moi d’être “la gentille Jasmin” parce que personne ne me connaissait.

Quand je suis rentrée en France, galvanisée par cette force intérieure que j’avais trouvée aux Etats-Unis et au Canada, j’étais persuadée d’être prête à affronter Reims et ce pan douloureux de ma vie que je croyais définitivement derrière moi.

Sauf que.

A trop vouloir m’intégrer, je me suis perdue à nouveau dans ce rôle qui m’a collé à la peau toute ma jeunesse, celle de la fille qui sourit, qui s’adapte, qui s’efforce de plaire et de faire plaisir à toute le monde. Mes premières années ici, j’ai intégré une asso qui certes, m’a permis de rencontrer du monde et découvrir Reims différemment, mais avec laquelle je me suis « fourvoyée », je me suis rendue compte par la suite que certaines personnes s’étaient servies de moi et j’y ai découvert un microcosme qui ne me correspondait absolument pas. Je désirais tellement réussir mon retour et prouver aux autres, à ma mère et même à moi, que j’avais fait le bon choix et que j’étais sur la bonne voix, que je me suis complètement mise de côté. J’ai effacé toute cette confiance et cette authenticité dont j’étais si fière là-bas.

Alors du jour au lendemain, j’ai quitté cette asso, je reconnais que je l’ai fait de manière brutale, sans vraiment discuter avec les autres membres, mais l’impulsivité était, à l’époque, ma manière de me « défendre » et de me protéger. Un peu après, j’en ai rejoint une autre mais qui a fini par me décevoir aussi, par contre, cette fois-là, j’ai su me montrer franche et sans détour. Pendant un moment, j’ai cru que c’était moi le problème, que j’étais instable émotionnellement, alors qu’en fait pas du tout. Le problème c’est que je ne m’écoutais plus. J’ai donc décidé d’affronter mes vieux démons et de prendre le problème à bras le corps.

Je vais le dire une bonne fois pour toutes, je ne serais jamais une fan de cette ville, et pendant un moment, je culpabilisais d’en parler, notamment sur les réseaux, par peur de froisser et de déplaire mais c’est mon droit, et si cela ne convient pas, fine, deal with it.

Par contre, je sais tout de même me concentrer sur l’aspect positif de vivre ici.

En travaillant avec la Direction de la jeunesse, j’ai trouvé un environnement de travail qui me convient, qui m’accepte telle que je suis, et avec qui j’ai toujours pu communiquer de manière sincère. Et il y a un an, avec des ami.e.s, on a monté une association avec des valeurs communes, dans laquelle chacune a sa place et qui nous pousse vers un bel élan de respect et d’entre-aide, et ce qui est certain, c’est que la jalousie, l’hypocrisie, les critiques toxiques et la frustration n y ont pas leur place. On est toutes très authentiques et c’est certainement la raison pour laquelle je m’y sens à ma place et en phase.

D’ailleurs, mon authenticité, je la vis aussi à travers l’acceptation de mon hypersensibilité, c’est ce qui a été le plus compliqué, mais comme j’ai été suivie de manière thérapeutique, j’ai fait ce cheminement en toute sécurité et j’ai appris à reconnecter avec ma lumière intérieure, qui grandit jour après jour.

Voilà, à plus de 40 ans, on n’arrête pas d’avancer et je suis contente d’avoir la force de faire ce qu’il faut pour atteindre cette sérénité si précieuse !

Mon dernier livre coup de ♥️

(ce livre, une claque pour moi. J’aurais pu écrire chaque mot. C’est à la fois bouleversant et libérateur)

« Guérir la blessure maternelle consiste à reconnaître et à honorer les jalons que nos mères ont posées dans nos vies, afin que nous puissions nous concentrer pleinement sur la réalisation de la vie unique qui est la nôtre, celle que nous désirons tant, celle que nous nous savons capables de créer.
[…]
Lors de ces premières séances de thérapie, je n’évoquais ma famille qu’en terme élogieux et je parlais de la façon dont j’admirais ma mère. Mais je pleurais sans arrêt. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi j’étais dans un tel désordre intérieur. Mais je n’ai pas abordé tout de suite ma relation avec ma mère. J’ai évité de m’y confronter car cela me semblait trop effrayant, trop menaçant. Je ne voulais pas être une fille ingrate. J’étais si efficace que je ne me considérais pas comme une survivante de traumatisme. Puis lentement, au fil du temps, je découvrais que je souffrais d’un traumatisme complexe de développement. Il me faudra des années pour identifier l’ampleur et la profondeur de ce traumatisme, comprendre comment il avait fracturé l’image que j’avais de moi, me laissant avec des symptômes extrêmement douloureux et envahissants à tous les niveaux de mon être. Ces symptômes incluraient les troubles anxieux, la terreur par moments, la culpabilité, le manque de confiance en moi, la honte, les efforts perfectionnistes et le manque d’estime de moi. Ils incluaient également une négation de moi-même en présence des autres par peur qu’ils me rejettent, au cas où je paraisse trop puissante… Tout cela était calfeutré sous la façade de la « bonne fille » et allait progressivement se révéler tout au long de mon processus de guérison.
Puis un jour, je me suis sentie assez forte pour regarder en face ma relation avec ma mère, surtout parce que je voyais que l’éviter était précisément ce qui me retenait prisonnière. Au fond de moi, je savais que reporter cette exploration revenait à reporter la vie que je désirais vraiment. »

Bethany Webster, Être une mère pour soi-même.

Ma série coup de ♥️

“When human tornado and food critic Liv is diagnosed with ‘catastrophic health’ – trapping her in Australia and jeopardising her dream job in New York – she throws herself body-first into a radical wellness journey, hell-bent on getting well to return home.”

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