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Late Bloomer so what

#Episode5 Savoir ce que l’on veut

By mars 19, 2023No Comments

mais accepter que l’on puisse changer d’avis régulièrement.

A tord, on pense que les gens qui savent vraiment ce qu’ils veulent, sont celles et ceux bien établi.e.s et ancré.e.s dans leur vie de tous les jours. Et à contrario, les autres, qui changent régulièrement de parcours, métiers, relations, pays etc. rentrent dans la catégorie des gens instables. Moi donc. Heureusement, cela commence à changer et je ne doute pas que dans quelques années, nous serons de moins en moins vus comme des outsiders.

Personnellement, cela ne m’a jamais dérangé de ne pas faire comme les autres.

Depuis le lycée, là où on commence à nous demander de prendre des décisions importantes pour notre avenir (alors que clairement, on est encore un bébé), j’ai compris que savoir ce que je voulais faire et qui je voulais être dans la vie m’était aussi difficile à éclaircir qu’un extrait philosophique de Kant, en allemand. Alors j’ai essayé des trucs, parfois j’ai tâtonné sur des chemins incertains et d’autre fois j’ai foncé tête baissée. Mais à chaque fois, je me suis écoutée.

Plus les années passent (écoutez-moi cette vieille), plus j’ai le sentiment que finalement, ce n’est pas temps de savoir ce que l’on veut, le problème, mais de le faire au moment T. Parce que dans la vie, si les saisons changent, nous aussi. Je ne suis pas la même Jasmin qu’à 20 ans et 30 ans et même si certaines choses qui me sont propres et me définissent ne changent pas, d’autres par contre, comme ma façon de voir les choses, mes envies, mes aspirations professionnelles et même mon entourage, évoluent. Et parfois, ce que je voulais hier, j’en ai moins envie aujourd’hui.

Par exemple, quand je suis partie vivre au Canada, j’étais persuadée que je ne reviendrais jamais en France et j’aimais le dire haut et fort à toutes les personnes que je rencontrais. C’était ce que je voulais le plus, de tout mon être, et j’ai mis une énergie considérable à rendre cela vrai, sauf qu’au bout de la sixième année, j’ai commencé à me poser des questions et au bout de 8 ans, j’ai fini par rentrer.

Pendant longtemps, j’ai vécu ces moments de transitions comme une punition que je m’infligeais, car j’avais l’impression de me trahir alors que finalement, c’était l’opposé. Parce qu’au fond, j’ai toujours fait ce que je voulais.

Et peu importe que l’on ne sache pas si c’est pour 5 ans, 10 ans ou toute la vie, ce qui compte c’est de se faire confiance et d’avancer. Qui vivra verra. Right?

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