Depuis mes séances d’EMDR qui m’ont permis d’avancer, j’ai compris qu’il fallait absolument que je me re-connecte avec mon corps, ce n’est plus possible d’être que dans ma tête si je veux vraiment sortir de l’anxiété.

J’ai fait des progrès notables depuis cette thérapie, mais je sais aussi que tout n’est pas résolu. Ça serait bien trop facile.

Alors, je me suis inscrite au programme d’ Alexandra Behar (Coach & Therapeute | Experte Système Nerveux) pour faire un travail plus régulier et bien précis : la régulation du système nerveux.

De quoi s’agit-il ? Et bien, elle donne un tas de ressources et d’explications via des vidéos, il y a des tâches à faire à la fin de chaque module, et un live collectif a lieu 2 fois par mois. J’aime beaucoup ces rendez-vous virtuels qui permettent d’avancer en groupe.

Je sens déjà quelques changements s’opérer, c’est difficile à décrire mais par exemple, suite à l’un des exercices que j’ai complété, je me suis rendu compte douloureusement de quelque chose : je ne me sens pas légitime et mon estime de moi n’est pas au beau fixe. Et plus j’avançais dans le questionnaire, plus c’était évident. Et ça m’a chamboulée, car j’ai eu l’impression de n’être qu’un leurre, d’être une femme qui joue le rôle d’une personne qui a confiance en elle mais qui au fond, n’était que du vent. Et en l’espace de quelques secondes, j’étais redevenue cette jeune fille face à ses échecs scolaires. L’école, un trauma qui a eu tout un enjeu dans ma vie d’adulte. Je ne voulais tellement plus être cette “ratée” ( qui plus est vulnérable), que j’ai camouflé mon hypersensibilité et j’ai mis de gros mécanismes de défense en place, c’était une solution comme une autre et elle m’a servi de nombreuses années.

Avec cette formation, j’apprends à déculpabiliser, j’apprends à me séparer de cette honte tapissée bien au fond de moi, et au lieu de remettre toute ma vie en question, je me remercie d’avoir trouvé un moyen de m’en être sortie jusqu’à présent. Ce qui est certain c’est qu’aujourd’hui, je ne veux plus de cette croyance là. Et je n’ai plus besoin de prouver ma valeur. Alors petit à petit, j’essaie de briser d’anciennes habitudes, comme ne pas être mal à l’aise quand on me fait des compliments. Et j’apprends à me sentir en sécurité, et ça passe par le corps, le ressenti et la validité de mes émotions. Ces émotions mêmes que je me suis évertuée à réprimer depuis que je suis enfant. Oui, je suis en train de briser tout un cycle et c’est à la fois déroutant et libérateur. Parfois, j’ai peur de ne plus savoir qui je suis et d’autres, j’ai hâte d’être vraiment moi.

Voilà.

Je vous donne rendez-vous fin septembre pour le bilan, mais d’ici là, j’aurais toujours quelque chose à dire par ici, parce l’écriture restera mon truc feel good, et je ne vois pas de raisons d’arrêter. Hell no.