(et ce n’est plus forcément, ce que je croyais )
L’autre jour, pendant la récré, une collègue me montre la cocotte en papier qu’elle avait faite. Elle y avait inscrit des questions qui auraient pu sortir tout droit d’un test tiré de Psychologie magazine.
Evidemment, j’ai adoré.
Une des questions était : “ Que préfères-tu chez toi ?”
Et bien, j’ai répondu sans hésiter : mon déterminisme.
Ça m’a faite réfléchir parce qu’ il n y a pas si longtemps, j’aurais répondu fièrement que c’était mon indépendance, mais plus le temps passe, et plus j’ai conscience que je l’aie acquise par la force des choses, parce que j’étais en auto survie et que j’avais l’impression que c’était le seul moyen d’y arriver. Pour moi, être indépendante à tout prix, c’était la clé du succès.
Et je ne remets pas tout ça en cause. Cette indépendance m’a permis de sortir de ma peur de ne pas oser être moi, par contre, je sais aujourd’hui que ce qui m’a permis de me réaliser, c’est avant tout mon déterminisme.
Un déterminisme à toute épreuve.
Et il est apparu quand j’ai décidé de partir vivre à l’étranger. Rien ne m’aurait dissuadée de le faire. Au début c’est vrai, c’est tourné à l’obsession, mais au fur et à mesure, j’ai pris du recul car les démarches administratives ponctuées de péripéties m’ont demandé de mettre mon besoin de contrôle de côté. Je n’avais pas le choix. Mais je n’ai jamais rien lâché, que ce soit dans la recherche d’appartements, quand l’ambassade canadienne m’a renvoyé mon dossier incomplet, quand j’ai remis en question mon expatriation après plusieurs mois à Montréal, et même de retour en France, j’ai conservé ce déterminisme. Dans ma vie professionnelle et personnelle.
Mais ce que je préfère chez moi, c’est cette nécessité de prendre soin de moi. Je mets tout en oeuvre pour me débarrasser de mon anxiété. Et j’y travaille tous les jours.
Alors certes, je suis déterminée, mais j’apprends aussi à vivre sereinement avec mes erreurs de parcours et mes déceptions, parce que j’ai bien compris que tout ne peut pas se dérouler toujours comme prévu et qu’ il y a un équilibre à trouver entre ce que l’on veut et la manière d’y arriver. Ou pas.
Cela peut paraître futile pour vous, mais pour moi, reconnaître et admettre que ce n’est plus mon indépendance qui me rend fière, est une énorme victoire. C’est un pas vers celle que je tends à être, celle qui n’est plus conditionnée par ses traumas et qui est prête à vivre à 100%.
Well. Wish me luck.
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