ou comment j’ai décidé de renouer avec l’écriture, sans pression.
[Flashback]
Je n’ai jamais été particulièrement douée en français. Je ne faisais pas partie de ces élèves qui brillaient quand il s’agissait d’écrire des dissertations ou des commentaires composés. Moi, j’étais de celles et ceux qui avaient peur de recevoir leur note et qui se serait cacher dans un trou, si cela avait été possible.
L’école a toujours été un calvaire, elle a crée chez moi un sentiment d’échec, de ne jamais être à la hauteur, et a engendré des peurs qui se sont rapidement transformées en angoisse. Quand j’étais en classe, j’avais l’impression d’être prise au piège mais je ne me plaignais pas. J’étais sage, jamais absente ou en retard, j’écoutais en cours et je faisais ce qui était demandé. Sans jamais un mot de travers.
Bref, une gamine sans histoire.
Sauf qu’à force de vouloir plaire aux autres, je me suis perdue. J’ai suivi un parcours en voie générale, non sans mal, j’ai redoublé ma troisième et ma seconde et j’ai obtenu un bac littéraire. J’avais une aversion totale pour les maths et les sciences, mais j’adorais lire, ce qui à mon sens, justifiait amplement mon choix. Une fois mon bac obtenu, j’étais dans un désarroi le plus complet. Tout le monde semblait savoir ce qu’il voulait faire dans la vie, alors que moi, je ne savais même pas qui j’étais. Mais comme il fallait bien faire quelque chose, j’ai tenté une année de fac, que j’ai abandonnée assez rapidement. Finalement, j’ai intégré un BTS assistante trilingue que j’ai validé avec justesse. Autant vous dire que même ces deux années là, comme tout le reste de mon parcours scolaire, ont alimenté ma faible estime de moi.
En ce qui me concerne, j’estime que le système scolaire français m’a en quelque sorte maltraitée et oui, j’ai bien conscience du poids des mots. J’ai terminé mes études avec une confiance en moi égale à zéro et le sentiment d’être une espèce de rescapée sans avoir de véritables options professionnelles.
Finalement, c’est au cours d’une discussion avec un voisin de ma mère, que j’ai décidé de reprendre en main mon avenir et par la même occasion, de partir loin de la France.
(la suite vous la connaissez….)
[NOW]
Étant hypersensible, mon cerveau est très fréquemment en ébullition, tout porte à être analysé, remis en question , je vis trop souvent dans ma tête, au détriment du coeur. Alors, quand ça déborde, j’écris.
J’écris ma vie pour mieux me connaître, pour me libérer du passé, pour me revaloriser et très certainement, pour développer ma créativité.
Ecrire me permet de mettre un semblant d’ordre dans mes idées et de reposer mon esprit. D’ailleurs, mes psys m’ont toujours encouragée à le faire. Et déjà enfant, à défaut de dire et vivre mes émotions, je les écrivais dans un journal intime. Aujourd’hui encore, l’écriture m’apaise et me réconcilie avec mon enfant intérieur, celui qui a longtemps pensé qu’il était bon à rien.
Mais depuis quelque temps, j’avais mis ça de côté. Un espèce de blocage émotionnel ? Peut-être. Et surtout, je retombais dans mes travers, en oubliant que je n’écrivais pas pour plaire mais pour me faire plaisir. C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi cette plateforme, parce qu’elle met de côté l’aspect esthétique pour nous ramener à l’essentiel : les mots.
Attention, cela ne veut pas dire que je délaisse mon blog, pas du tout, mais j’avais besoin de retrouver mon chemin vers l’écriture, et de la manière la plus sincère qui soit, sans “tralalala”.
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