A chaque fois que je repars à zéro, je compte.
C’est une habitude ancrée, un peu symbolique, certainement. Je compte mais pas de façon obsessionnelle. Je compte juste le temps qui passe. Je compte les années qui s’accumulent. Je compte ce temps rentré en France qui n’est pas encore aussi conséquent que ces 10 années et demi de temps passé ailleurs. Je compte ce que j’arrive à mettre de côté parce que j’ai des envies de voyage aussi grandes que l’Everest, et 8 848 m d’altitude ça fait tout de même beaucoup, en terme de chiffres. Je compte mes cours de Pilates car je suis fière d’avoir réussi à l’intégrer dans mon quotidien, et je peux l’enlever de ma liste des choses que j’ai laissé tomber . Bon, en vrai, je n’ai pas de liste officielle, j’en fais assez comme ça mais je culpabilisais de ne pas prendre soin de mon dos, alors, le pilates, c’était sur le top de ma liste (officieuse, donc).
Par contre, y a aussi ces choses que j’ai arrêté de compter.
Je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai lu dans mon horoscope “qu’ami.e.s sagittaires, ce mois-ci vous allez rencontrer l’amour”, parce que de toute façon, je sais qu’en terme de probabilité, je suis plus proche de marcher sur une crotte de chien (et du mauvais pieds, en plus) que de rencontrer celui qui me fera arrêter de compter. Oui, que voulez-vous, c’est un cercle vicieux. Je ne compte plus tous ces moments ou je me plains de la météo parce que moi-même, je ne me supporterais plus. Je ne compte plus ces fois ou j’ai dit que je me mettrais à la cuisine (regardons la vérité en face, cela n’arrivera jamais) ou que j’irais faire de vraies courses (des courses d’adulte), parce que ça, ce n’est même pas écrit sur ma fake to do list.
Mais en soi, tout ça n’est pas si grave. Parce qu’il y aura toujours ces habitudes qui vous collent à la peau, qui font qui vous êtes et tant qu’elles n’affectent pas votre santé morale et physique, n’arrêtez pas de compter. Ça aide à garder le rythme.
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