qui m’ont un peu donné le tournis.
Récemment, j’ai réalisé ceci :
- 23 juillet 2024 : 10 ans en France
- 6 juillet 2024 : 8 ans dans le même appartement à Reims
- 26 novembre 2024 : 45 fucking ans
Ces chiffres représentent de sacrées étapes, je ne sais pas encore trop quoi en faire, j’essaie de ne pas paniquer, mais forcément, ça me pousse à réfléchir.
J’ai fini le livre de Claire Marin Etre à sa place, et cette lecture m’a réconciliée avec le fait de ne pas être capable de définir exactement où est ma place. J’ai aussi compris que je dois surtout me sentir en sécurité à l’intérieur de moi, si je veux avancer libérée de mes schémas répétitifs.
J’ai donc quitté le Canada le 22 juillet 2014, et j’ai atterri en France le 23 juillet. Avec 2 valises, un sac à dos et mon chat Roméo sous le bras, ce qui ne résume évidemment pas 11 ans de vie à l’étranger.
10 ans donc.
J’y pense beaucoup, sûrement parce que je suis toujours à Reims et que cette ville me ressemble si peu. C’est petit, familial, et la plupart des gens que j’y croise y vivent depuis toujours, comme leur entourage, ce qui crée un espèce de microcosme qui laisse peu de place à l’autre et à la nouveauté. Et parfois j’étouffe. Et je m’en échappe. Comme avec mon séjour en octobre à Montréal. J’ai aimé retrouvé son ambiance si vivante et chaleureuse peu importe le jour de la semaine, et ses gens, certains de passage, d’autres le temps des études, d’un visa de travail, ou pour toujours. C’était rafraîchissant cette diversité d’histoires.
Alors, est-ce que je regrette d’être rentrée ? Non. Est-ce que le Canada me manque ? Bien sûr.
Yep. Une décennie. Phew.
Même si ici, j’ai accompli un tas de choses dont je suis fière, je crois que d’une certaine manière, la vie à l’étranger me manquera toujours un peu. En tout cas, l’excitation du début, quand tout est nouveau, et que tu as cette impression d’écrire une nouvelle histoire. Et j’aime les histoires.
C’est la première fois que je vis aussi longtemps dans un logement, le seul que j’ai jamais eu à Reims, parce que je suis partie vivre à l’étranger juste après mes études.
On peut dire que c’était la bonne pioche. Certain.e.s diront qu’il vaudrait mieux investir, que c’est de l’argent jeté par les fenêtres, moi j’aime ma tranquillité d’esprit. Peut-être qu’un jour je changerais d’avis, ou peut-être pas. Je ne ressens aucune pression à ce sujet.
45 ans, c’est un tournant, je sais.
Evidemment, je me pose des questions sur ma vie professionnelle, mais cette année encore, notre association Sans Filtre (pour laquelle nous sommes rémunérées), a de beaux projets en cours alors je croise les doigts. Le but est qu’elle soit un complément financier solide à mon activité de directrice d’accueil de loisirs.
Bon, passons maintenant à l’aspect fun de cet anniversaire charnière.
Déjà, contrairement à mon habitude, je compte le fêter bien entourée. Reste à définir les modalités, mais j’ai une idée en tête. Rien d’extravagant, mais je veux qu’il soit à l’image de mon changement, porté vers l’avenir en étant ancré dans le présent, je veux célébrer mes accomplissements, mes progrès, auprès des gens auxquels je tiens.
Et….
Je prévois de m’offrir un beau voyage, bien évidemment.
Alors au début, j’avais pensé à l’Australie, mais son côté Jurassic Park me refroidit, je n’ai pas de phobies particulières, mais l’idée de me retrouver face à une araignée qui a la taille d’un chien, ou d’un serpent qui se promène OKLM à quelques pas de moi, me rebute, sans parler des méduses etc. Ok, il y a des surfers cute, mais pas question de risquer ma vie.
Du coup, j’ai fini par trouver et mon choix s’est porté sur … roulement de tambours… la Polynésie ! J’ai commencé à regarder les tarifs en tout inclus pour 2 semaines et je m’attendais à beaucoup plus, mais il faut dire que depuis mon mois aux USA en pleine inflation, mon jugement est biaisé. Tout me parait cheap.
Bref. Je vais commencer à épargner dés septembre. Je ne sais pas encore quand je partirais exactement (en janvier 2025, ou en septembre 2025) mais j’ai déjà des papillons dans le ventre en y pensant. Oui, l’amour de soi, ça compte aussi.
Bon, en attendant ces trois dates importantes, je vais faire comme si de rien était. Aux dernières nouvelles, un peu de déni assumé n’est pas un crime.
Right?!
Prenez soin de vous et merci de me lire. Et de m’écrire !
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